Les nomes étaient les provinces administratives de l'Egypte antique. Ces provinces sont gérées par des nomarques nommés par le roi. Le terme nome vient du grec Νομός qui veut dire "district". Ce mot désigne une subdivision administrative territoriale. Le mot égyptien est "sepat". Ce terme se changera en "qâh" lors de la période amarnienne.
Aux origines des "sepat"
Cette division semble trouver ses racines lors de la période pré-dynastique voire encore plus tôt. En effet, les emblèmes qui les représentent, laissent à penser à une période antérieure à l'unification du pays. Ce découpage est tout naturellement l'oeuvre des tribus et clans qui peuplent le sol égyptien. Du reste, l'Egypte de Narmer est probablement un agglomérat de tribus qui évolue logiquement en renforçant leurs frontières régionales. Il est également probable que c'est durant cette période qu'une identité d'appartenance se crée. Un processus est mis en place dans l'esprit des hommes, petit à petit, ils évoluent vers le sentiment qu'ils n'appartiennent plus à un clan mais à une nation.
Cette évolution identitaire initiée par Narmer lors de l'unification des deux-terres trouve un aboutissement administratif environ quatre siècles plus tard. Il est vraisemblable que ce soit Djeser, qui, lors de ses réformes politiques et administratives scinde le pays en sepat. Il a l'intelligence de garder les frontières tribales afin d'éviter tout risque de guerres ou de conflits fratricides. Du reste ces frontières sont pour la plupart naturelles. En ce qui concerne la Basse-Egypte les districts sont délimités par les bras du Nil et les déserts arabique et lybique. Il en va de façon un peu différente pour la Haute-Egypte, mais le Nil et le désert sont toujours au centre des découpages.
Menka, le premier vizir égyptien nommé par Djeser, aura la charge de donner une impulsion étatique aux différentes provinces du double-pays. On ne pense plus clan, on pense Egypte. Un des intérêts fondamentaux de cette réforme est de permettre au peuple de bénéficier des bienfaits de l'état en période de disette. Un autre intérêt et pas des moindres, est qu'il garantira, via un recensement des populations et des ressources, une main d'oeuvre tournante afin de réaliser la "corvée" qui ne sera ni plus ni moins que l'édification des monuments indispensables à la survie du roi dans l'au-delà.
C'est à Niouserrê, Vème dynastie, que l'on doit les premières listes des nomes de Basse et Haute-Egypte. Il y est fait état de vingt nomes pour la Basse-Egypte et vingt-deux pour la Haute-Egypte. Si les districts connaissent une certaine autonomie, il existe tout de même des instances fédérales. Une d'elles était connue sous le nom de "Conseil des dix de Haute-Egypte" où le "Préposé à Neken" jouait le rôle de vice-roi du sud.
Réforme du cadastre
Si l'on parle souvent des quarante-deux nomes, il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, le nombre de provinces varie entre trente-huit et quarante-deux. Sésostris Ier est l'initiateur de la grande réforme du cadastre. Il va ainsi changer le tracé de certains sepat afin de leur redonner leurs frontières primitives. Celles-ci ayant évolué lors des troubles de la première période intermédiaire.
C'est vraisemblablement dans un esprit de synthétisation du double-pays que Sésostris souhaite établir ce qui deviendra le premier cadastre de l'histoire. Il va, en effet, créer la première carte administrative du pays. Sorte de carte d'identité qui permettra dans un premier temps de représenter l'Egypte dans sa globalité. Celle-ci ne sera pas que politique, il a soin d'y associer les diocèses attachés à chacune des provinces. Dans un souci de lisibilité, il fait inscrire ce cadastre sur ce que l'on appelle la Chapelle Blanche de Karnak. Sur le soubassement de cette chapelle est représentée la carte "géo-politico-cléricale" des vingt-deux nomes de Haute-Egypte et des seize de Basse-Egypte. Chaque nome occupe une section partagée en six cases comprenant respectivement :
Il est vraisemblable que la peur engendrée par la perte de son identité en lien avec la présence des cultures extérieures, a poussé le clergé, au fil des siècles, à peser davantage sur la définition des nomes. A l'époque gréco-romaine les ecclésiastiques en viennent à redéfinir l'identité des provinces égyptiennes en établissant une "vision idéale des nomes". Cette nouvelle définition comprend seize points :
-* le nom du nome ;
-* sa capitale ;
-* son dieu ;
-* sa relique osirienne ;
-* son prêtre ;
-* sa prêtresse ;
-* son canal sacré ;
-* sa barque sacrée ;
-* son lac sacré ;
-* son ou ses arbres sacrés ;
-* sa butte sacrée ;
-* ses fêtes ;
-* ses interdits ;
-* son serpent sacré ;
-* son territoire agricole ;
-* son terrain bas.
les listes qui nous sont parvenues figurent sur différents supports. Nous connaissons celle de la paroi externe du sanctuaire d'Edfou, ou encore des papyrus de Tebtynis (Fayoum). Il nous est également parvenu un autre type de papyrus, le papyrus de Jumilhac. Il s'agit d'un traité de géographie mythologique concernant le 17ème nome. Cette pièce unique explique de façon assez précise les légendes concernant cette province. Ce traité a été rédigé durant la période ptolémaïque par des prêtres qui avaient pour seul but, celui de préserver un patrimoine régional. Les textes de ce papyrus proviennent en grande partie de l'Ancien Empire. Il faut imaginer que si ce travail n'avait pas été effectué à cette époque, il est à parier qu'une grande partie de ces légendes seraient tombées dans l'oubli, sans espoir de les conter à nouveau.
Traité de géographie mythologique - Ier siècle avant J.-C. - papyrus inscrit en hiéroglyphes cursifs - "papyrus Jumilhac" - © 2003 Musée du Louvre / Christian Décamps - E17110 - Oeuvre non visible dans les salles du musée
Ce que dit Strabon
...l’Egypte fut partagée en nomes : dix pour la Thébaïde, dix pour le Delta, et seize pour la région intermédiaire. Quelques auteurs prétendent que l’on en comptait en tout juste autant qu’il y avait de chambres dans le labyrinthe ; mais ils oublient que le nombre des chambres dont se composait le labyrinthe était bien inférieur à 36. A leur tour, les nomes avaient été soumis à différentes coupures ou subdivisions, le plus grand nombre avait été partagé en toparchies, les toparchies elles-mêmes s’étaient fractionnées, et l’on était descendu ainsi de subdivision en subdivision jusqu’à l’aroure, la dernière des coupures et la plus petite de toutes. Et qui est-ce qui avait nécessité une division aussi exacte, aussi minutieuse ? la confusion, la perpétuelle confusion que les débordements du Nil jetaient dans le bornage des propriétés,... (Geographie - Livre XVII - Ch. 3 - Traduit par Amédée Tardieu - 1867) D'après le témoignage de Strabon, nous pouvons penser qu'au début de notre ère il y avait trente-six nomes, tout comme à l'époque de Sésostris quelques XIX siècles plutôt.
Trente-six ou quarante-deux nomes ?
La réalité est bien plus complexe. Les variations qu'il y a eu au cours du temps nous laissent avec très peu d'informations. Ce manque de documentation ne nous permet pas d'affirmer les périodes de mutation de trente-six, trente-sept ... ou quarante-deux provinces. Il est évident que si à certaines époques le pays des deux-terres comprenait trente-six nomes, à d'autres, il y en avait bien quarante-deux. Le mammisi d'Edfou présente les vingt-deux nomes de la Haute-Egypte sur le soubassement du pilier sud, tandis que sur celui du nord on y retrouve les vingt de la Basse-Egypte. Il en va de même pour le temple de Medamoud (Cf. : Montet Pierre - Géographie de l’Égypte Ancienne. Pt. I.).
Comme le montre Pierre Montet, sur les stèles ou édifices, il est aisé de reconnaître les provinces égyptiennes des provinces étrangères.
Nomes de Basse-Egypte
Nomes de Haute-Egypte
Référence des signes hiéroglyphiques : Projet Rosette
En savoir plus : Montet Pierre - Géographie de l'Égypte Ancienne. Pt. I Paris, 1957-1961 (pdf-11,2Mo)
Montet Pierre - Géographie de l'Égypte Ancienne. Pt. II Paris, 1957-1961(pdf-11Mo)
Aux origines des "sepat"
Cette division semble trouver ses racines lors de la période pré-dynastique voire encore plus tôt. En effet, les emblèmes qui les représentent, laissent à penser à une période antérieure à l'unification du pays. Ce découpage est tout naturellement l'oeuvre des tribus et clans qui peuplent le sol égyptien. Du reste, l'Egypte de Narmer est probablement un agglomérat de tribus qui évolue logiquement en renforçant leurs frontières régionales. Il est également probable que c'est durant cette période qu'une identité d'appartenance se crée. Un processus est mis en place dans l'esprit des hommes, petit à petit, ils évoluent vers le sentiment qu'ils n'appartiennent plus à un clan mais à une nation.
Cette évolution identitaire initiée par Narmer lors de l'unification des deux-terres trouve un aboutissement administratif environ quatre siècles plus tard. Il est vraisemblable que ce soit Djeser, qui, lors de ses réformes politiques et administratives scinde le pays en sepat. Il a l'intelligence de garder les frontières tribales afin d'éviter tout risque de guerres ou de conflits fratricides. Du reste ces frontières sont pour la plupart naturelles. En ce qui concerne la Basse-Egypte les districts sont délimités par les bras du Nil et les déserts arabique et lybique. Il en va de façon un peu différente pour la Haute-Egypte, mais le Nil et le désert sont toujours au centre des découpages.
Menka, le premier vizir égyptien nommé par Djeser, aura la charge de donner une impulsion étatique aux différentes provinces du double-pays. On ne pense plus clan, on pense Egypte. Un des intérêts fondamentaux de cette réforme est de permettre au peuple de bénéficier des bienfaits de l'état en période de disette. Un autre intérêt et pas des moindres, est qu'il garantira, via un recensement des populations et des ressources, une main d'oeuvre tournante afin de réaliser la "corvée" qui ne sera ni plus ni moins que l'édification des monuments indispensables à la survie du roi dans l'au-delà.
"Détail de la triade de Mykérinos". Celui-ci, au centre, porte la couronne blanche de la Haute-Egypte. Il est entouré à sa droite de la déesse Hathor et à sa gauche par une déesse représentant le 17ème nome de Haute-Egypte. Il est évident qu'il ne s'agit "que d'une triade du roi Mykérinos". Ici, Hathor associée au roi représente la fertilité tandis que la déesse locale représente le nome d'appartenance où le culte royal est rendu. IVème dynastie - Grauwacke - Musée du Caire JE46499 |
C'est à Niouserrê, Vème dynastie, que l'on doit les premières listes des nomes de Basse et Haute-Egypte. Il y est fait état de vingt nomes pour la Basse-Egypte et vingt-deux pour la Haute-Egypte. Si les districts connaissent une certaine autonomie, il existe tout de même des instances fédérales. Une d'elles était connue sous le nom de "Conseil des dix de Haute-Egypte" où le "Préposé à Neken" jouait le rôle de vice-roi du sud.
Réforme du cadastre
Si l'on parle souvent des quarante-deux nomes, il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, le nombre de provinces varie entre trente-huit et quarante-deux. Sésostris Ier est l'initiateur de la grande réforme du cadastre. Il va ainsi changer le tracé de certains sepat afin de leur redonner leurs frontières primitives. Celles-ci ayant évolué lors des troubles de la première période intermédiaire.
C'est vraisemblablement dans un esprit de synthétisation du double-pays que Sésostris souhaite établir ce qui deviendra le premier cadastre de l'histoire. Il va, en effet, créer la première carte administrative du pays. Sorte de carte d'identité qui permettra dans un premier temps de représenter l'Egypte dans sa globalité. Celle-ci ne sera pas que politique, il a soin d'y associer les diocèses attachés à chacune des provinces. Dans un souci de lisibilité, il fait inscrire ce cadastre sur ce que l'on appelle la Chapelle Blanche de Karnak. Sur le soubassement de cette chapelle est représentée la carte "géo-politico-cléricale" des vingt-deux nomes de Haute-Egypte et des seize de Basse-Egypte. Chaque nome occupe une section partagée en six cases comprenant respectivement :
-* le nom de la province ;
-* le nom d'un ou deux dieux accompagnés ou non de celui de la capitale de la province ;
-* la superficie en unité de "fleuves" (iterou) carrés (109.41 km2) et d'aroures ou setjat (1367,65 m2) ;
Les trois dernières cases sont en lien avec les opérations lui permettant de définir l'aroure locale :
-* la mesure de l'aroure ;
-* ce que l'on doit lui retrancher pour obtenir la valeur de l'aroure locale ; -* la soustraction ainsi réalisée, on obtient la valeur locale.
Il est à noter que sur ce monument, certains nomes sont regroupés en une seule entité. Cela signfie qu'ils pratiquent une gestion solidaire.
Il existe sur cette chapelle une seconde série de chiffres. Cette série permet de comprendre la cohérence du travail réalisé par l'administration de Sésostris Ier. Elle associe toutes les provinces des deux-terres dans ce qui est la source de toute vie en Egypte : la crue annuelle :
-* la hauteur que doit atteindre la crue idéale en trois endroits précis, (Eléphantine, Babylone près du Caire et Balamoun au centre du delta) ;
-* la hauteur de l'eau au-dessus des champs ;
-* la longueur totale de l'Egypte, soit 106 iterou ;
-* diverses mesures servant au calcul des redevances.
-* le nom d'un ou deux dieux accompagnés ou non de celui de la capitale de la province ;
-* la superficie en unité de "fleuves" (iterou) carrés (109.41 km2) et d'aroures ou setjat (1367,65 m2) ;
Les trois dernières cases sont en lien avec les opérations lui permettant de définir l'aroure locale :
-* la mesure de l'aroure ;
-* ce que l'on doit lui retrancher pour obtenir la valeur de l'aroure locale ; -* la soustraction ainsi réalisée, on obtient la valeur locale.
Il est à noter que sur ce monument, certains nomes sont regroupés en une seule entité. Cela signfie qu'ils pratiquent une gestion solidaire.
Photo : Dictionnaire encyclopédique de l'Egypte antique |
Photo : Beaux-Arts Hors série, Le monde au temps des Pharaons |
Il existe sur cette chapelle une seconde série de chiffres. Cette série permet de comprendre la cohérence du travail réalisé par l'administration de Sésostris Ier. Elle associe toutes les provinces des deux-terres dans ce qui est la source de toute vie en Egypte : la crue annuelle :
-* la hauteur que doit atteindre la crue idéale en trois endroits précis, (Eléphantine, Babylone près du Caire et Balamoun au centre du delta) ;
-* la hauteur de l'eau au-dessus des champs ;
-* la longueur totale de l'Egypte, soit 106 iterou ;
-* diverses mesures servant au calcul des redevances.
Il est vraisemblable que la peur engendrée par la perte de son identité en lien avec la présence des cultures extérieures, a poussé le clergé, au fil des siècles, à peser davantage sur la définition des nomes. A l'époque gréco-romaine les ecclésiastiques en viennent à redéfinir l'identité des provinces égyptiennes en établissant une "vision idéale des nomes". Cette nouvelle définition comprend seize points :
-* le nom du nome ;
-* sa capitale ;
-* son dieu ;
-* sa relique osirienne ;
-* son prêtre ;
-* sa prêtresse ;
-* son canal sacré ;
-* sa barque sacrée ;
-* son lac sacré ;
-* son ou ses arbres sacrés ;
-* sa butte sacrée ;
-* ses fêtes ;
-* ses interdits ;
-* son serpent sacré ;
-* son territoire agricole ;
-* son terrain bas.
les listes qui nous sont parvenues figurent sur différents supports. Nous connaissons celle de la paroi externe du sanctuaire d'Edfou, ou encore des papyrus de Tebtynis (Fayoum). Il nous est également parvenu un autre type de papyrus, le papyrus de Jumilhac. Il s'agit d'un traité de géographie mythologique concernant le 17ème nome. Cette pièce unique explique de façon assez précise les légendes concernant cette province. Ce traité a été rédigé durant la période ptolémaïque par des prêtres qui avaient pour seul but, celui de préserver un patrimoine régional. Les textes de ce papyrus proviennent en grande partie de l'Ancien Empire. Il faut imaginer que si ce travail n'avait pas été effectué à cette époque, il est à parier qu'une grande partie de ces légendes seraient tombées dans l'oubli, sans espoir de les conter à nouveau.
Traité de géographie mythologique - Ier siècle avant J.-C. - papyrus inscrit en hiéroglyphes cursifs - "papyrus Jumilhac" - © 2003 Musée du Louvre / Christian Décamps - E17110 - Oeuvre non visible dans les salles du musée
Ce que dit Strabon
...l’Egypte fut partagée en nomes : dix pour la Thébaïde, dix pour le Delta, et seize pour la région intermédiaire. Quelques auteurs prétendent que l’on en comptait en tout juste autant qu’il y avait de chambres dans le labyrinthe ; mais ils oublient que le nombre des chambres dont se composait le labyrinthe était bien inférieur à 36. A leur tour, les nomes avaient été soumis à différentes coupures ou subdivisions, le plus grand nombre avait été partagé en toparchies, les toparchies elles-mêmes s’étaient fractionnées, et l’on était descendu ainsi de subdivision en subdivision jusqu’à l’aroure, la dernière des coupures et la plus petite de toutes. Et qui est-ce qui avait nécessité une division aussi exacte, aussi minutieuse ? la confusion, la perpétuelle confusion que les débordements du Nil jetaient dans le bornage des propriétés,... (Geographie - Livre XVII - Ch. 3 - Traduit par Amédée Tardieu - 1867) D'après le témoignage de Strabon, nous pouvons penser qu'au début de notre ère il y avait trente-six nomes, tout comme à l'époque de Sésostris quelques XIX siècles plutôt.
Trente-six ou quarante-deux nomes ?
La réalité est bien plus complexe. Les variations qu'il y a eu au cours du temps nous laissent avec très peu d'informations. Ce manque de documentation ne nous permet pas d'affirmer les périodes de mutation de trente-six, trente-sept ... ou quarante-deux provinces. Il est évident que si à certaines époques le pays des deux-terres comprenait trente-six nomes, à d'autres, il y en avait bien quarante-deux. Le mammisi d'Edfou présente les vingt-deux nomes de la Haute-Egypte sur le soubassement du pilier sud, tandis que sur celui du nord on y retrouve les vingt de la Basse-Egypte. Il en va de même pour le temple de Medamoud (Cf. : Montet Pierre - Géographie de l’Égypte Ancienne. Pt. I.).
Comme le montre Pierre Montet, sur les stèles ou édifices, il est aisé de reconnaître les provinces égyptiennes des provinces étrangères.
Signe symbolisant une contrée de la vallée du Nil, représentée par un canton égyptien coupé de canaux d'irrigation : | |
Hiéroglyphe symbolisant une région étrangère représentée par le signe de la montagne : |
Nomes de Basse-Egypte
Hiéroglyphes | Noms | Capitales Egyptien antique Grec Arabe | Déités | ||
1 | Inb Hez le mur blanc |
Mennefer Memphis Mitrahina Bedrechein |
Ptah Sokaris Apis | ||
2 | Douaou la cuisse |
Sekhem, le sanctuaire Létopolis Aousîm |
Khentyenirty Haroéris | ||
3 | Imen l'Occident |
Imou Apis Kôm-el-Hisn |
Sekhmet Hathor | ||
4 | Sapi Shemâ la cible du Sud |
Zeka Prosopis Menouf |
Amon-Rê | ||
5 | Sapi Meh la cible du Nord |
Saou Saïs Sà-el-hagar |
Neith | ||
6 | Ka Khaset le taureau du désert |
Khaset Xoïs Tell-Sakha, Gharbîyèh |
Rê Chou Tefnout | ||
7 | Nefer Imenti le harpon occidental |
Per Ha Neb Imenti, la demeure de Ha Métélis Macîl el Atf |
Ha | ||
8 | Nefer labti le harpon oriental |
Per Atoum, la demeure d'Atoum Hérôonpolis Tell-el-Maskhoutah Charqîyèh |
Atoum | ||
9 | Antzi le protecteur |
Per Osiris Neb Zed, la demeure d'Osiris Busiris Abousir |
Andjty puis Osiris | ||
10 | Kem Our le grand taureau noir |
Het ta heri ib, le Château du pays central Athribis Tell-Athrib |
Khentykhety | ||
11 | Ka-Heseb le taureau des bandelettes |
Hesebt Pharbaethos Horbeit |
Néfertoum | ||
12 | Le Veau de la Vache | Zebat Neter, le sanctuaire du dieu Sebennytos Semenoûd |
Onouris Chou | ||
13 | Heq Az Le Pilier |
Iounou ou On, le pilier Héliopolis Aïn-Ech-Chams |
Rê Atoum | ||
14 | Khent Iabti la pointe d'Orient |
Zebat Meht, le sanctuaire de Basse-Egypte Tanis Sân-el-Hagar |
Horus de Mesen Ouadjet Rê-Haraktès Atoum | ||
15 | Zehour l'Ibis |
Per Zehouti, la demeure de Thot Hermopolis Parva Tell-el-Naqous |
Thot | ||
16 | Le Shilbe | Per Ba neb Zedt Mendès Tell-Amdîd |
Banebdjedet Hatméhyt | ||
17 | Behedet le sanctuaire d'Horus |
Behed, Per iou n Amen, la demeure de l'île d'Amon Diospolis Parva Tell Balamoun |
Amon-Rê | ||
18 | Imou Khenty l'enfant royal supérieur |
Per Bast, la demeure de Bast Bubastis Tell-Bastah |
Bastet | ||
19 | Imou Pehou l'enfant royal inférieur |
Per Ouazet, la demeure d'Ouazet Léontopolis Tell Moqdam |
Amon-Rê | ||
20 | Akhem le faucon momifié |
Per Seped, la Maison de Seped Arabia Saft el-Henneh Faqous |
Sopdou |
Nomes de Haute-Egypte
Hiéroglyphes | Noms | Capitales Egyptien antique Grec Arabe | Déités | ||
1 | Ta-Setet terre de Setet |
Abou, ville des éléphants Eléphantine Assouan (Gezirèt) |
Khnoum Sobek Haroéris | ||
2 | Outest-hor trône d'Orus |
Zebat, sanctuaire du faucon Apollinopolis Magna Edfou |
Horus Behdety | ||
3 | Nekhen les deux plumes |
Nekheb rive droite, Nekhen rive gauche Eleithyiapolis, Hiérakonpolis, Latopolis El-Kâb, Esna, Kôm-el-Ahmar |
Neckhbet | ||
4 | Le Sceptre | Thèbes |
Amon-Rê Montou | ||
5 | Neteroui le sceptre |
Getiou, cité des voyageurs Coptos Qouft |
Min Isis Harpocrate | ||
6 | Zam le crocodile |
Tainout netert, pilier de la déesse Tentyris Denderah |
Hathor | ||
7 | Seshesht le sistre |
Het, le Château de la déesse Diospolis Parva Hou |
Bat Hathor | ||
8 | Ta-our le Reliquaire d'Osiris |
Teni Thinis, puis Abydos Birbèh, Girgèh |
Onouris Khentymentyou Osiris | ||
9 | Khem la foudre de Min |
Apou Panopolis ou Khemmis Akhmin ou Sohag |
Min Répyt Kolanthès | ||
10 | Ouazet le serpent |
Zebti, la ville des deux sandales Aphroditopolis Iftèh |
Isis | ||
11 | Seth le lévrier |
Shashetep Hypsélis Chotb |
Khnoum | ||
12 | Zou Heft le mont du serpent |
Per Hor-Noubti, la demeure d'Orus-Noubti Antaepolis Qâou-el-Kébir |
Matit Nemty | ||
13 | Atef-Khentet le tébérinthe supérieur |
Saouti Lycopolis Assiout |
Oupouaout | ||
14 | Atef-Pehout | Gesa Cusae El-Qousiyeh |
Hathor | ||
15 | Oun le lièvre |
Ount, la ville du lièvre Hermopolis Magna Achmounein |
Thot | ||
16 | Ma-hez l'oryx blanc ou la gazelle |
Hebnou Théodosiopolis Minièh |
Horus Khnoum Hathor | ||
17 | Anoupou le chacal |
Kasa Cynopolis El-Kaïs |
Anubis | ||
18 | Sepa l'épervier volant |
Het Benou, le Château du phénix Hipponos El-Hibèh |
Anubis | ||
19 | Ouâbou le sceptre |
Ouâb Sep-méri, Per-Medjeb Oxyrinchos El-Behnesèh |
Seth | ||
20 | Nâr-t-Khentet le laurier rose supérieur |
Khenen-nsout, la ville de l'enfant du roi Héracléopolis Ahnas Beni-Soûeîf |
Hérichef Amon Hathor | ||
21 | Nâr-t-Pehout le laurier rose inférieur |
Per-Sobek, la demeure du crocodile Crocodilopolis Medinet-el-Fayoum |
Sobek Khnoum | ||
22 | Le Couteau | Mâtenou ou Per-Hemt, la tête de vache Aphroditopolis Giza Aftiyèh |
Isis-Hathor Hésat |
Référence des signes hiéroglyphiques : Projet Rosette
Référence supplémentaire : Beaux-Arts magazine - Hors série |
En savoir plus : Montet Pierre - Géographie de l'Égypte Ancienne. Pt. I Paris, 1957-1961 (pdf-11,2Mo)
Montet Pierre - Géographie de l'Égypte Ancienne. Pt. II Paris, 1957-1961(pdf-11Mo)