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ISIS |
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La déesse Isis - époque ptolémaïque, 332 - 30 avant J.-C. bois enduit et peint © R.M.N./Les frères Chuzeville - Musée du Louvre - N 4130 |
Iset ou Aset est sans conteste la déesse la plus connue de la mythologie égyptienne. Si ce nom ne vous dit rien, c'est qu'elle est davantage connue sous son nom grec "Isis". Isis, qui depuis la nuit des temps entretient l'imaginaire des adolescents. Qui n'a pas songé à lui écrire une ode un soir où son coeur s'envole afin de rejoindre l'être aimé ? La raison en est peut-être le fait qu'elle symbolise la femme idéale. Elle représente tout à la fois l'amour, la fidélité, la beauté, l'intelligence. Elle sert de modèle aux déesses grecque et romaine, Aphrodite et Vénus. On peut penser également que la Vierge allaitant le Christ n'est pas sans rapport avec le souvenir d'Isis et de sa représentation lorsqu'elle donne le sein à Horus à l'époque romaine. D'Isis, on sait tout, ou plus exactement, l'on croit tout savoir d'elle. Elle fait partie de la grande Ennéade d'Héliopolis, fille de Geb et Nout, jumelle d'Osiris, soeur de Seth et Nephtys. Si Isis connaît une telle aura, c'est également grâce à un parcours hors du commun. Elle est avant tout, la déesse protectrice de la mythologie égyptienne. Son action envers son frère et mari, Osiris, est le lien indestructible de l'essence même de cette mythologie qui est le passage dans l'au-delà. Dans le mythe osirien, elle est la femme et la soeur, qui, grâce à ses pouvoirs, va permettre, avec l'aide de Nephtys de ressusciter Osiris afin d'être fécondée puis de donner la vie à Horus. Isis incarne la déesse-mère. Certains pensent qu'elle est l'héritière d'une déesse vénérée dans le delta. De ce fait, d'après la légende, c'est dans cette partie de la basse-Egypte qu'elle élève son fils Horus. Dans les temps les plus anciens, Isis aurait été la personnification du trône. Son nom, Iset signifie le siège. Dans les transcriptions, elle est souvent représentée coiffée d'un siège (trône), mais également d'un disque solaire enserré entre les cornes d'Hathor ou encore la coiffe en forme de vautour, attribut des déesses célestes. Son nom apparaît dans le texte des pyramides à la fin de la Ve dynastie. Son rôle est de protéger le roi (Ounas ?) de la décomposition de son corps après la mort. De tout temps, les temples qui lui sont dédiés se multiplient, autant en Egypte (Memphys, Thèbes, Denderah, Alexandrie, Eléphantine - Philae...) qu'autour du bassin méditerranéen (Sabratha en Lybie, Méroé au Soudan, Antioche, Ephèse, Halicarnasse... en Turquie, Rhodes, Delphes, Athènes... en Grèce, Rome, Pompéi en Italie, Lyon, Metz en France, Malte, Espagne...) A suivre ... |
