Généalogie de "Scorpion"
Il n'est pas possible dans le cadre des connaissances actuelles de proposer une généalogie du roi "Scorpion". Du reste, il n'est pas aisé de dire si ce dernier est un roi à nom unique ou si, comme le supposent certains égyptologues, il y a eu deux rois "Scorpion". Une des rares certitudes est que ce roi aurait vécu à l'époque Nagada IIIb.
Il n'est pas possible dans le cadre des connaissances actuelles de proposer une généalogie du roi "Scorpion". Du reste, il n'est pas aisé de dire si ce dernier est un roi à nom unique ou si, comme le supposent certains égyptologues, il y a eu deux rois "Scorpion". Une des rares certitudes est que ce roi aurait vécu à l'époque Nagada IIIb.
Ashmolean Museum of Art and Archeology à Oxford
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Si le nom nous est parvenu c'est grâce, notamment, à la tête de massue dite du roi "Scorpion". Cet objet est une pièce importante du Ashmolean Museum of Art and Archeology à Oxford. Sa lecture permet de dévoiler certains aspects de cet homme, tout en épaississant encore son mystère. C'est de façon parcellaire que cette arme nous renseigne.
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DATES de RÈGNE 3150 - N.Grimal av. 3032 - J.von Beckerath av. 3032 - C.Ziegler |
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Le texte ci-dessous est une traduction partielle de la page internet de l'Ashmolean Museum of Art and Archeology -* Pourquoi ce nom ? La tête de massue montre un souverain portant la couronne blanche de Haute-Egypte effectuant un cérémonial lié à l'ouverture d'un canal d'irrigation ou une tranchée de fondation; au niveau de son visage sont représentés un scorpion et une rosette. -* D'où vient-elle et comment est-elle arrivée à Oxford ? Elle a été trouvée en 1898 par des archéologues britanniques à Hierakonpolis, "la Ville du Faucon", qui est environ à 600 km au sud du Caire - le site est connecté dans la tradition égyptienne avec les premiers dirigeants de l'Egypte. Les découvertes les plus importantes du site sont divisées entre le Musée de Caire et l'Ashmolean (l'Université d'Oxford a aidé à financer les fouilles). -* Quand a-t-elle été fabriquée et pourquoi est-elle si grande ? Fabriquée aux environs de 3100 avant J.-C., dans la période précédant immédiatement l'unification de la Haute et de la Basse-Egypte sous un roi - traditionnellement identifié comme un puissant dirigeant du sud. Cette tête de massue représente environ cinq fois la taille d'un objet de même type. Elle est décorée avec des scènes sculptées en bas-relief, et a été fabriquée pour rendre hommage au dieu faucon dans le temple à Hiérakonpolis, probablement pour célébrer une victoire. |
-* Le "Roi Scorpion" a-t-il existé ? Les égyptologues ont longtemps débattu cette question, certains pensent que "Scorpion" est le nom antérieur de la figure identifiée dans les sources historiques comme le premier souverain de l'Egypte unifiée, le roi Ménès ou Narmer. Récemment, les archéologues allemands fouillant à Abydos, où les premiers rois de l'Égypte unifiée (Dynastie I) ont été enterrés, ont trouvé une grande tombe (tombe "U-j") où beaucoup de pots et emballages dans les réserves portaient des étiquettes, y compris le signe scorpion - une nouvelle preuve a été ajoutée au débat. Mais les noms des tous premiers rois d'Egypte sont écrits dans un cadre rectangulaire (serekh), symbole du palais royal, aucune écriture de ce type dans un tel cadre n'a encore été trouvée. Il existe d'autres signes d'animaux, aussi, sur les étiquettes dans la tombe "U-j". Beaucoup de modèles de scorpions ont été trouvés dans le temple de Hiérakonpolis. Le scorpion gravé sur la tête de massue est représenté avec une petite cheville, par laquelle il aurait pu être fixé sur un sceptre ou un poteau .../... Ainsi, il peut signifier autre chose qu'un nom personnel - un nom géographique, peut-être, aussi, le scorpion porte une piqûre potentiellement fatale - ce pourrait être un symbole de puissance (pouvoir). |
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De qui s'agit-il ?
Le simple fait d'imaginer sa probable existence, impose l'obligation de se pencher sur son histoire ou tout du moins sur l'époque où il a vu le jour. Les questions que laisse en suspend l'Ashmolean Museum pourraient-être : Qui est-il ? Quel est son rôle dans le processus d'unification ? Sur quelle terre a-t-il régné ? Quel était son véritable pouvoir ? Ces questions restent sans écho. La tache des archéologues et égyptologues est rendue délicate par le manque de vestiges et de témoignages écrits.
La tête de massue nous propose quelques enseignements. On y aperçoit un homme portant la couronne de Haute-Egypte arborrant à la ceinture ce qui pourrait être une queue de taureau. Il est vêtu d'une tunique à bretelle. Il s'agit là de différents symboles royaux. Autour de lui, sont représentés des hommes de petite taille. Il démontre par cet artifice sa puissance et son pouvoir. Enfin il tient à la main une houe. Devant lui un homme porte un panier et ramasse la terre déplacée par le roi.
Que fait Scorpion ? Creuse-t-il un canal d'irrigation ? Creuse-t-il ce qui pourrait être les fondations d'un palais ? Dans la première hypothèse, il est mis en avant l'importance du Nil et des bienfaits de celui-ci pour le peuple d'Egypte. Il y est également fait état de la connaissance des vertus de l'irrigation. Le roi se tient debout sur des signes qui seront la représentation stylisée de l'eau. Il est vraisemblable que Scorpion trace un sillon d'irrigation mais ceci n'est qu'une hypothèse.
Scorpion aurait vécu en plein processus d'unification des deux terres. Le fait qu'il porte la couronne blanche n'indique cependant pas que ce soit le Sud qui l'ait emporté sur le Nord. Comme l'indique Nicolas Grimal : "Ces reflexions sur la constitution de la civilisation pharaonique recoupent la question longuement débattue du processus de l'unification finale : deux siècles conduisent à la réunion des deux cultures, que les sources égyptiennes représentent comme un triomphe du Sud sur le Nord, alors que l'analyse des structures de la société ainsi mise en place montre clairement l'influence du Nord donc du vaincu." (Histoire de l'Egypte ancienne, Le livre de Poche, page 46), cette réflexion partage encore les égyptologues. Cependant elle démontre que Scorpion est un contemporain de ce long processus d'unification. Quelle fut son influence ? Il est vraisemblable qu'il s'agisse d'un roi local dont l'emprise s'est propagée au fur et à mesure d'une guérilla qui a permis d'allier à sa cause un nombre important de tribus.
En 1988 des archéologues allemands sous la direction du Professeur Dreyer mettent au jour une nouvelle tombe dans la nécropole d'Umm-el-Qaab à Abydos. Celle-ci porte le nom de U-j suivant la nomenclature archéologique. Elle est attribuée au roi Scorpion.
L'art Nagada
William Matthew Flinders Petrie (3 juin 1853 - 28 juillet 1942) est le premier égyptologue à étudier la préhistoire égyptienne au travers des fouilles qu'il mène sur le site de Nagada (Ombos en grec, Noubt en égyptien). C'est notamment à lui que l'on doit la classification Nagada.
Cet art est classé en trois catégories, elles-mêmes classées en sous-catégories (Ia, Ib, Ic, IIa...). Ce nom vient du site de fouilles de Haute-Égypte du même nom. Il regroupe l'art qui voit le jour aux alentours de -3800 jusqu'aux environs de -3100 avant J.C.. La connaissance de cet art est due essentiellement au matériel funéraire retrouvé dans les tombes.
Les trois périodes sont ainsi divisées :
La titulature du roi Scorpion
A ce jour, aucun serekh, par conséquent aucune titulature du roi Scorpion n'a été découverte. Le nom d'Horus ci-dessous n'est donc qu'une hypothèse de ce qu'il aurait pu être.
Le simple fait d'imaginer sa probable existence, impose l'obligation de se pencher sur son histoire ou tout du moins sur l'époque où il a vu le jour. Les questions que laisse en suspend l'Ashmolean Museum pourraient-être : Qui est-il ? Quel est son rôle dans le processus d'unification ? Sur quelle terre a-t-il régné ? Quel était son véritable pouvoir ? Ces questions restent sans écho. La tache des archéologues et égyptologues est rendue délicate par le manque de vestiges et de témoignages écrits.
La tête de massue nous propose quelques enseignements. On y aperçoit un homme portant la couronne de Haute-Egypte arborrant à la ceinture ce qui pourrait être une queue de taureau. Il est vêtu d'une tunique à bretelle. Il s'agit là de différents symboles royaux. Autour de lui, sont représentés des hommes de petite taille. Il démontre par cet artifice sa puissance et son pouvoir. Enfin il tient à la main une houe. Devant lui un homme porte un panier et ramasse la terre déplacée par le roi.
Que fait Scorpion ? Creuse-t-il un canal d'irrigation ? Creuse-t-il ce qui pourrait être les fondations d'un palais ? Dans la première hypothèse, il est mis en avant l'importance du Nil et des bienfaits de celui-ci pour le peuple d'Egypte. Il y est également fait état de la connaissance des vertus de l'irrigation. Le roi se tient debout sur des signes qui seront la représentation stylisée de l'eau. Il est vraisemblable que Scorpion trace un sillon d'irrigation mais ceci n'est qu'une hypothèse.
Scorpion aurait vécu en plein processus d'unification des deux terres. Le fait qu'il porte la couronne blanche n'indique cependant pas que ce soit le Sud qui l'ait emporté sur le Nord. Comme l'indique Nicolas Grimal : "Ces reflexions sur la constitution de la civilisation pharaonique recoupent la question longuement débattue du processus de l'unification finale : deux siècles conduisent à la réunion des deux cultures, que les sources égyptiennes représentent comme un triomphe du Sud sur le Nord, alors que l'analyse des structures de la société ainsi mise en place montre clairement l'influence du Nord donc du vaincu." (Histoire de l'Egypte ancienne, Le livre de Poche, page 46), cette réflexion partage encore les égyptologues. Cependant elle démontre que Scorpion est un contemporain de ce long processus d'unification. Quelle fut son influence ? Il est vraisemblable qu'il s'agisse d'un roi local dont l'emprise s'est propagée au fur et à mesure d'une guérilla qui a permis d'allier à sa cause un nombre important de tribus.
 Image satellite du complexe funéraire de Umm el-Qa'ab près d'Abydos Image Google Maps |
 Plan renseigné d'après les informations de l'Institut Archéologique Allemand du Caire |
En 1988 des archéologues allemands sous la direction du Professeur Dreyer mettent au jour une nouvelle tombe dans la nécropole d'Umm-el-Qaab à Abydos. Celle-ci porte le nom de U-j suivant la nomenclature archéologique. Elle est attribuée au roi Scorpion.
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| Tombe nagadienne. © Préhistoires Méditerranéennes | |
L'art Nagada
William Matthew Flinders Petrie (3 juin 1853 - 28 juillet 1942) est le premier égyptologue à étudier la préhistoire égyptienne au travers des fouilles qu'il mène sur le site de Nagada (Ombos en grec, Noubt en égyptien). C'est notamment à lui que l'on doit la classification Nagada.
Cet art est classé en trois catégories, elles-mêmes classées en sous-catégories (Ia, Ib, Ic, IIa...). Ce nom vient du site de fouilles de Haute-Égypte du même nom. Il regroupe l'art qui voit le jour aux alentours de -3800 jusqu'aux environs de -3100 avant J.C.. La connaissance de cet art est due essentiellement au matériel funéraire retrouvé dans les tombes.
Les trois périodes sont ainsi divisées :
-* Nagada I (-3800), ou amratien ;
-* Nagada II (-3500), ou gerzéen ;
-* Nagada III (-3300), ou époque protodynastique.
-* Nagada II (-3500), ou gerzéen ;
-* Nagada III (-3300), ou époque protodynastique.
| Néolithique Badari A Hemamieh |
Prédynastique ancien Amratien - Nagada I Badari B- el-Kathara |
Prédynastique moyen Gerzéen A - Nagada II |
Prédynastique récent Gerzéen B - Nagada III |
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| Hippopotame - 4500-3500 avant J.-C. Badari ou Nagada I ivoire d'hippopotame Don L., I. et A. Curtis © Musée du Louvre/C. Décamps E 22902 |
Femme Badari ? - Nagada I ? ivoire ? H. : 8,70 cm. Musée du Louvre Photo Egypte-antique.org E 11887 |
Les vases rouges à bord noir, les plus nombreux à l'époque de Nagada I, ont perduré jusqu'à l'époque de Nagada II. Bouteille à panse étranglée terre cuite Don L., I. et A. Curtis © Musée du Louvre/C. Décamps E 22500 |
Poignard "du Gebel el-Arak" vers 3300 - 3200 avant J.-C. proviendrait du Gebel el-Arak, au sud d'Abydos lame en silex, manche en ivoire (canine d'hippopotame) H. : 25,50 cm. Le manche est orné, d'un côté, d'une scène de chasse ; de l'autre, d'une scène de guerre. L'homme qui maintient les deux lions dressés est un motif que l'on trouve en Mésopotamie à la même époque. Musée du Louvre Photo Egypte-antique.org E 11517 |
La titulature du roi Scorpion
A ce jour, aucun serekh, par conséquent aucune titulature du roi Scorpion n'a été découverte. Le nom d'Horus ci-dessous n'est donc qu'une hypothèse de ce qu'il aurait pu être.
| Nom d'Horus |
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| Pour en savoir plus : |
-* Deutsches Archäologischen Instituts -* Gwenola Graff, « Le matériel funéraire déposé dans les tombes de la culture de Nagada (Haute-Égypte, IVe millénaire) », Préhistoires Méditerranéennes : Lien -* BIFAO 86 (1986), p. 227-238 MONNET SALEH (Janine) Interprétation globale des documents concernant l'unification de l'Égypte. [I. - La période qui va de la SD 40 au Scorpion] [avec 4 planches]. L'article de Janine Monnet Saleh -* BIFAO 90 (1990), p. 259-279 MONNET SALEH (Janine) Interprétation globale des documents concernant l'unification de l'Égypte (suite). II. - La politique de conquète du Scorpion et de Merynar. L'article de Janine Monnet Saleh |