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L'évolution de l'écriture - partie 2
Le méroïtique

mardi 23 février 2010

L'évolution de l'Ecriture - partie 1

Préambule
"L'écriture ne reproduit pas la parole, elle la rend visible". C'est en paraphrasant Paul Klee (peintre suisse né le 18 décembre 1879 à Münchenbuchsee, près de Berne et mort le 29 juin 1940) qui disait : "L'art ne reproduit pas le visible, il le rend visible" qu'Anne-Marie Christin débute son "Histoire de l'écriture". "Le support de l'image est devenu celui de l'écrit, et il en a déterminé le fonctionnement. Que l'invention de l'idéogramme soit liée aux pratiques divinatoires et à la lecture du ciel étoilé en Mésopotamie et en Chine nous le confirme". (Anne-Marie Christin)


Les débuts de l'écriture

L'écriture, du latin scriptura, est un système de représentation graphique qui permet, au moyen de signes conventionnels inscrits sur un support, une représentation de la parole et de la pensée. Si l'on admet aisément cette définition, il est bon de se poser la question suivante : de quelle époque date la naissance de l'écriture ? Cette question récurrente est importante car, conventionnellement, l'apparition de l'écriture est vécue comme le passage de la préhistoire à l'histoire.

Est-ce à dire que les dessins de la grotte de Lascaux pourraient représenter une sorte d'écriture ? Cela voudrait dire que l'histoire remonterait à la fin du solutréen voire au début du magdalénien, soit entre 18 000 et 15 000 ans avant Jésus-Christ. Si certains osent l'imaginer, la non prolifération de signes évidents permettant le déchiffrement d'une pensée est loin de faire l'unanimité. La grotte de Lascaux est considérée comme un sanctuaire. L'ethnologue André Leroy-Gourhan (1911-1986), qui était un spécialiste de l'art préhistorique, n'a jamais supposé ni même réalisé une jonction entre les fresques et une sorte d'écriture. Pour lui, la représentation des fresques de la grotte n'est rien d'autre qu'un monument à caractère religieux.

De ce fait, si l'on concède que les peintures rupestres ne sont pas un système d'écriture, il est aisé d'effectuer un bond en avant de quelque douze siècles, et ainsi de nous projeter à l'orée des premières civilisations.

Le terme civilisation n'est pas un mot à prendre à la légère. La définition du Larousse encyclopédique universel est la suivante : "Action des caractères propres à la vie culturelle et matérielle d'une société humaine. Cet ensemble porté à un degré extrême d'évolution." Que dit cette définition ? Pas grand chose, en réalité qu'entend-on par les caractères propres à la vie culturelle et matérielle d'une société humaine ? Cette définition est trop timorée pour être utile. Comme le souligne John M. Roberts dans son "Histoire illustrée du monde, tome 1" "Définir la civilisation c'est un peu comme parler d'un "homme cultivé" : chacun peut en reconnaître un en lui parlant mais tous les hommes cultivés ne sont pas reconnus comme tels par tous les observateurs, et il n'y a en l'occurrence ni qualification formelle, ni indicateur nécessaire ou infaillible."

John M. Roberts continue :"On a dit qu'une société civilisée diffère d'une autre par un de ses attributs : l'écriture, les villes, les monuments(...)." Il est bien évidemment difficile de se mettre d'accord sur ce sujet et la difficulté est de se fier à un critère unique.

L'Ecriture, au même titre que la civilisation, n'est pas née dans un foyer unique. Les connaissances actuelles démontrent que les plus anciennes traces d'une civilisation identifiable en Mésopotamie remontent à environ 3 500 avant J.C. Il faut attendre encore environ 400 ans pour qu'apparaîssent les premières traces d'une civilisation en Egypte. C'est vers -2 500 avant J.C. qu'apparaît la première civilisation des bords de l'Indus, puis la civilisation minoenne, ensuite la civilisation chinoise avant que n'apparaissent vers -1 500 les civilisations méso-américaines.



On constate que chacune de ces civilisations a mis au point un système d'écriture. La naissance de celui-ci est en corrélation avec l'apparition de la société qui l'a vu naître. Pour cette raison et toujours en rapport avec les connaissances actuelles, nous pensons que ce qui va devenir une des plus importantes inventions de l'homme remonte à environ 3 500 ans avant notre ère, sur les bords du Tigre et de l'Euphrate. Ces fleuves marquent, en partie, les frontières approximatives d'un pays que l'on nomme Sumer. Sumer est une région de la Mésopotamie au même titre qu'Akkad, Elam ou Mari. La Mésopotamie se situe dans ce que l'on appelle communément le "Croissant fertile" qui est habituellement considéré comme le berceau de la civilisation. Le "Croissant fertile" tient son nom des terres arables et fertiles qui s'étendent des bouches du Tigre et de l'Euphrate au delta du Nil.

Il est évident que le commerce revêt une grande importance dans la méthode d'appréhender les échanges avec son voisin. Cependant, un des facteurs prépondérants est la sédentarisation. En effet, le commerce ne peut être considéré que comme une conséquence de la stabilité géographique des peuples. C'est en se sédentarisant qu'est née une nouvelle manière de vivre au quotidien. L'élément déclencheur n'est autre que l'agriculture. Il ne faut pas perdre de vue que les tribus se sont installées sur des terres arables et fertiles à proximité de cours d'eau aussi importants que le Tigre, l'Euphrate, le Nil, le Huang He en Chine ou l'Indus au Pakistan. Les surplus d'alimentation ont permis des échanges, des stocks...


Epoque de Suse II ou époque d'Uruk (3800 - 3100 avant J.-C.)
Bulle-enveloppe à calculi - Argile
Empreintes de sceau représentant des oiseaux à l'aile déployée de face. Empreintes des jetons de comptabilité (ou calculi) contenus à l'intérieur.
Fouilles R. de Mecquenem
Département des Antiquités orientales - Musée du Louvre - Sb 1927

Le tout premier système d'écriture est né de l'importance croissante des échanges commerciaux et de l'éloignement géographique d'un vendeur et de l'acheteur potentiel d'un bien. La confiance réciproque n'étant pas l'apanage des hommes, il a été nécessaire d'élaborer un système de transaction ou de contrat afin de mener sans heurts une négociation marchande. La méthode mise en place se nomme le calculi. Il s'agit d'un système de numération de base 60, constitué de billes et de cônes avec ou sans trous. Lors de la préparation d'une transaction, les billes et cônes sont enfermés dans une sphère de glaise. La surface extérieure était ceinte du sceau du vendeur et gravée d'encoches réalisées à l'aide d'un calame matérialisant le nombre de billes ou cônes enfermés dans la sphère. Celle-ci est brisée par l'acheteur qui peut de ce fait constater que ce qu'il achète correspond bien en nombre aux calculis de la sphère.


On constate que le calculi n'est plus ni moins qu'un système de numération. Celui-ci est apparu en -8 000. Si l'on excepte les entailles numériques réalisées sur du bois ou des os par les hommes du paléolithique, on peut estimer que ce système est le premier moyen de numération "moderne" permettant une comptabilité.

Ce système simple est malgré tout difficile à mettre en place pour l'échange, notamment en ce qui concerne la réalisation de l'enveloppe. Il faut cependant attendre -3 300 pour qu'apparaissent les premières tablettes en argile qui vont peu à peu remplacer les calculis. Ces tablettes représenteront l'objet de l'échange et le nombre. L'écriture pictographique est née. C'est dans le sud de la Mésopotamie, dans la ville d'Uruk que l'on y découvre ces fameuses tablettes.

La tablette ci-contre représente un document chiffré, noté par une encoche. Il est suivi d'un nom de personne, d'animal ou de denrée désigné par un pictogramme (Cf Musée du Louvre - Antiquités Orientales)

Tablettes archaïques
Époque proto-urbaine (fin du IVe millénaire av. J.-C.)
Irak (Mésopotamie), Uruk (actuelle Warka) (?)
Tablettes à écriture précunéiforme
© R.M.N.


Nous sommes encore loin de l'écriture cunéiforme, mais la mutation arrive à grands pas. L'idée, consciente ou non, est de laisser une première trace du langage.
La Mésopotamie est devenue un centre d'échange commercial très important. Sa situation géographique et sa stabilité politique incitent à créer de véritables échanges commerciaux mais aussi politiques. L'évolution politique et administrative de cette région rend indispensable la mise au point d'un système qui puisse être compris et assimilé par le plus grand nombre. C'est en pays Sumer que l'on découvre les premières traces de tablettes transcrites d'un type d'écriture que l'on nommera cunéiforme.

L'écriture cunéiforme

Ce nom vient de la ressemblance des marques apposées en forme de coin (du latin cuneus) ou de clou sur de l'argile humide. Le stylet utilisé s'appelle un calame, il s'agit en général d'un roseau coupé en quatre dans la longueur afin de former un quart de roseau.
La diffusion de l'écriture cunéiforme s'est très rapidement propagée en Mésopotamie pour en devenir le mode de diffusion universel dans tout le Proche-Orient. Son apogée se situe aux alentours de -1 300/1 200 avec son utilisation en Egypte. Cette écriture a abordé tous les styles, qu'il s'agisse de littérature, mythes, textes religieux ou encore documentation administrative ou scientifique.

Si cette écriture a connu un tel essor, on peut penser que c'est à compter du IIème millénaire, soit après la chute d'Ur, la capitale Sumer. Cette période est empreinte de la dépendance au peuple akkadien. C'est à cette époque que le cunéiforme devient l'écriture "internationale" comme l'anglais de nos jours. L'akkadien devient également la langue des ambassadeurs avant de laisser la place à l'araméen.

Comme le souligne Jean-Marie Durand (Histoire de l'écriture, page 21) Même si cette écriture a été assez couramment adoptée pour les besoins privés à certains moments et très généralisée, elle a fini aux mains d'un groupe restreint de spécialistes, avec un système très lourd, dont l'apprentissage exigeait un temps considérable.



Il faut cependant rendre amende honorable à tous ces "érudits linguistes". Le but avoué était de rendre l'écriture la plus simple possible afin qu'elle soit compréhensible par la multitude, dans ce que l'on pourrait illustrer comme un parallèle entre l'idéogramme et la phonétique. Le syllabisme quant à lui ne sera qu'une évolution et la normalisation de ce qui deviendra la forme écrite de la langue.

Avant de se projeter plus en avant, il paraît important d'essayer d'expliquer ce qu'est une une langue sémitique ou tout du moins d'où vient ce terme.

L'historien philologue allemand August Ludwig von Schlözer (1735-1809) invente ce terme en se référant à la Bible, afin de désigner un groupe de langues orientales nommées langues sémitiques.

-* 21. Des fils naquirent aussi à Sem, père de tous les fils d'Héber et frêre aîné de Japhet. -* 22. Fils de Sem : Elam, Assur, Arphaxad, Lud et Aram. -* .../... -* 30. Leur résidence s'étendait de Mésa dans la direction de Séphar à la montagne de l'Orient. -* 31. Ce sont là les fils de Sem, selon leurs familles, leurs langues, leurs pays, leurs peuples. -* 32. Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations et leurs nations : c'est d'eux que sortirent les peuples qui se sont dispersés sur la terre après le déluge.
(La Sainte Bible, Livre de la Genèse, chapitre 10 verset 21 à 32)

Certains historiens supposent que Sephar aurait été la capitale himyarite antique c'est-à-dire le Yémen actuel.


La tablette du déluge, concernant une partie de l'Épopée de Gilgamesh.
Ninive, au nord de l'Irak, le néo-assyrien, 7e siècle avant J.C

Le roi assyrien Assurbanipal (qui régna de 669-631 avant J.C) a recueilli dans la bibliothèque de son palais de Ninive des milliers de tablettes cunéiformes. Elle comprend des lettres, textes juridiques, les listes des personnes, des animaux et de marchandises, et une foule d'informations scientifiques, ainsi que des mythes et légendes.

Le plus connu d'entre eux est l'histoire de Gilgamesh, un souverain légendaire d'Uruk, et sa quête de l'immortalité. L'épopée de Gilgamesh est un travail gigantesque, le plus long texte littéraire en akkadien (la langue de Babylone et d'Assyrie). Il était connu à travers le Proche-Orient ancien, avec des versions aussi trouvé à Hattousas (capitale des Hittites), Emar en Syrie et Megiddo dans le Levant.

Celle-ci, la onzième tablette de l'épopée, décrit la rencontre de Gilgamesh avec Utnapishtim. Comme Noé dans la Bible hébraïque, Utnapishtim avaient été prévenus d'un plan par les dieux de créer une grande inondation. Il a construit un bateau et le chargea de tous ses biens précieux, ses amis et parents, domestiques et les animaux sauvages et d'habiles artisans de toutes sortes.

Utnapishtim survécu au déluge pendant six jours, tandis que l'humanité fut détruite, avant d'atterrir sur une montagne appelée Nimush. Il a libéré une colombe et une hirondelle, mais n'ayant pas trouvé la terre ferme pour se reposer, sont retourné sur l'arche. Enfin, un corbeau sort et ne ne revient pas, montrant ainsi que les eaux doivent avoir diminué.

Cette version assyrienne de l'histoire des inondations, a été identifié en 1872 par George Smith, un assistant au British Museum.
(Cf : British Museum)

Le sumérien n'est pas une langue sémitique. Du reste, à l'époque des découvertes d'August Ludwig von Schlözer, on pensait que le cunéiforme était issu directement de l'akkadien ou en tout cas d'une des langues jumelles. Ce n'est que plus tard lors des fouilles d'Ernest de Sarzec (1832-1901) à Tello (sud-est de l'Irak, site de Girsu) que l'on apprend qu'il existe un style cunéiforme antérieur à l'akkadien tout en utilisant une symbologie identique : le Sumer. La différence entre le sumérien et l'akkadien est du même type qu'entre le français et l'anglais.

Lecture d'un document sumérien

Inscription de Gudéa, Prince de L'état de Lagash vers 2 130 avant J.C., fouilles de Tello



Original : Extrait d'une brique du "pilier" de Gudea
Vers 2120 avant J.-C.
Tello, ancienne Girsu - Terre cuite
Fouilles E. de Sarzec - Département des Antiquités orientales - AO 26671 - © Musée du Louvre
"A Ningirsu (le dieu de Lagash), guerrier puissant d'Enlil (grand dieu de Sumer), son roi, Gudea, prince de Lagash, le temple (nommé) Imdugud brillant (du nom de l'oiseau à tête de lion, emblème de Ningirsu) il construisit et, au milieu, un portique (?) de cèdre, son lieu de justice, il construisit ".


Les textes sumériens ne comprennent pas de ponctuation. Les mots ou les phrases sont séparés par des lignes. A l'époque archaïque, ils étaient séparés par des cases. L'écriture est composée :
-* d'idéogrammes comme dans "lugal" (roi) : nin-gir-su le Seigneur de Girsu,
-* de signes phonétiques syllabiques essentiellement réservés à la notation des noms propres et des outils grammaticaux : "a-ni" son,
-* de signes déterminatifs idéogrammatiques comme "dingir" dieu,
-* le verbe "du3" (faire) est conjugué avec un préfixe de conjugaison "mu" et un infixe "na" qui tient un rôle de complément d'objet indirect de la troisième personne du singulier; cela donne : mu-na-du3 il fit pour lui, il lui construisit.


Lecture d'un document akkadien

Brique de fondation de la construction du temple de Shamash, dieu-soleil et de la justice, par Iadhun-Lim, roi de Mari (1 825-1 810 avant J.C)



Lecture :
col. 1-36 :
sharrum mammam washib Mari
37 :
ti'amtam la ikshudu


Traduction :
col. 1-36 :
roi/aucun/habitant/Mari
37 :
le mer/n'/avait atteint

ou : Aucun roi habitant Mari n'avait (encore) atteint la mer.


La lecture d'un texte akkadien systématise l'écriture phonétique syllabique. Il est à noter l'emploi :

-* d'idéogrammes comme dans le mot roi "šarum" qui utilise l'idéogramme sumérien "lugal",
-* de déterminatif de lecture : Ki déterminatif de ville, il s'agit ici de la ville de Mari,
-* il n'y a pas de ponctuation
-* il n'y a aucune séparation entre les mots, cependant la fin d'une ligne correspond toujours à la fin d'un mot.
-* Les mots, trois consonnes en ordre fixe définissent toujours son sens général.
Exemple : KŠD : idée d'atteindre, Kašadum : atteindre, ikšudu : il avait atteint.
-* les mots se déclinent ; accusatif (ti-amtam), nominatif (šarrum) ou génitif.

On peut constater avec les deux essais de traduction que la difficulté du cunéiforme n'est pas tant sa compréhension ou même sa lecture, mais le système utilisé. En effet comme pour tous types de langues, le traducteur doit appréhender correctement la base de travail du scribe. Rappelons que le sumérien n'est pas une langue sémitique contrairement à l'akkadien, l'élamite ou encore le hittite (indo-européenne). Cependant, tous étaient amenés à utiliser l'écriture cunéiforme.


LŪ - L'Homme Dingir - Dieu A - Eau Trois prénoms écrits en akkadien. Je vous laisse le soin de les traduires à l'aide du tableau de lecture phonétique des signes cunéiformes. Exercice de manipulation du calame et d'écriture cunéiforme organisé par Grégory Chambon, professeur à l'Université de Bretagne Occidentale.



Télécharger le tableau avec l'aimable autorisation de Grégory Chambon : lien

Comment l'écriture fut inventée à Sumer

L'écriture a été inventée par les Sumériens à Uruk vers 3200 avant notre ère. Initialement, ce système est surtout pictographique; il répond alors à des besoins administratifs et économiques. Il ne sert qu'à noter des inventaires, des états de biens et des noms propres, et ne comporte donc pas de marqueurs grammaticaux.
Les textes sont particulièrement difficiles à déchiffrer, car aux dessins sont associés des concepts: un œuf posé à côté d'un oiseau veut dire "produire". Si, au tout début, l'écriture est incisée avec une pointe dans l'argile, on préfère utiliser ensuite un calame coupé en biseau laissant une marque profonde et de section triangulaire. Ces signes ressemblent à des clous (une tête triangulaire prolongée par une tige droite) d'où le nom de "cunéiforme", du latin cuneus. La graphie est plus rapide, les signes deviennent abstraits et on ne reconnaît presque plus les pictogrammes originels. De plus, le sens de la lecture a changé : alors que les documents les plus anciens se lisaient de haut en bas, comme on le voit sur la Stèle des vautours (Louvre), le cunéiforme classique se lit de gauche à droite. Cette écriture connaît un grand succès au cours des trois millénaires de son histoire. Elle s'étend à toute l'Asie antérieure, de l'Élam à la Cappadoce et de l'Arménie à l'Égypte. Elle est pour tous les peuples de la région le vecteur de la culture mésopotamienne, mais les Akkadiens, les Hittites et les Hourrites vont l'utiliser pour transcrire leur propre langue, tandis que les Cananéens, les Élamites et les Perses vont la simplifier en créant des écritures nouvelles.
cf : Historia n°758, page 26 - février 2010