Articles en préparation

En cours de préparation :
Déclaration d'innocence (la suite)
Thot
L'évolution de l'écriture - partie 2
Le méroïtique

dimanche 1 mars 2009

Horus


HORUS


Basse époque, après 600 av. J.C.
Horus de Pe, exécutant une danse rituelle
© British Museum - EA11498

C'est en s'intéressant à Hor (Celui qui est au-dessus, en égyptien) que l'on prend conscience de l'importance de la mythologie égyptienne pour son peuple et ses rois. La vie d'un être humain est une poussière sur l'échelle de l'ancienneté de la cosmogonie égyptienne. Si la théologie héliopolitaine est la plus ancienne, Horus, de son nom grec, est un des rares dieux à avoir fait l'unanimité entre les différents centres théologiques de Thèbes, Héliopolis, Hermopolis et Memphys.

L'ancienneté de culte à l'égard d'Horus, remonte vraisemblablement à la préhistoire. Le papyrus de Turin fait état de "Suivant d'Horus" en ce qui concerne les rois qui gouvernent l'Egypte après les dieux. Durant la période protodynastique, la dynastie zéro, le nom du roi est précédé du nom d'Horus (Horus au Serekh, Horus Scorpion ...). Sur la palette de Horus Narmer (période prédynastique, Ière dynastie), lors de la formation de l'Egypte par unification du pays et centralisation des pouvoirs, apparaît le faucon sacré. Il sera par la suite associé à la monarchie.

Horus, fils posthume d'Osiris est conçu grâce à la magie de sa mère Isis. Dans le mythe osirien, il prend une part importante à la destitution de son oncle Seth afin de monter sur le trône d'Egypte et ainsi de réaliser la victoire de l'Ordre sur le Chaos. Il est le garant de l'harmonie sur terre. Dans son combat contre son oncle, ce dernier lui arrache les yeux. Thot, en les récupérant, crée l'oeil "oudjat".

Horus est représenté soit sous la forme d'un faucon coiffé de la double couronne soit sous les traits d'un homme à tête de faucon. Il a également été représenté comme un enfant avec les doigts dans la bouche. Il prend alors le nom d'Harpocrate chez les grecs. Souvent représenté avec son père et sa mère, il forme une triade. Les triades, association de trois divinités, ont longtemps été considérées comme la base de la grande Ennéade d'Héliopolis. Son origine vient du besoin qu'ont les égyptiens d'identifier et ainsi de créer un parallèle entre leurs croyances et le monde humain.

Le dieu-faucon est vénéré dans l'Egypte entière. C'est une divinité fondamentale. Son temple principal se situe à Edfou. Il est dit de lui qu'il voit à travers le ciel et la lune. Il est le faucon céleste. Son oeil droit représente le soleil et le gauche la lune, c'est ainsi qu'il reçoit un culte à Nekhen (Hiérakonpolis).
A Héliopolis il est vénéré avec Rê en tant qu'Horakthy, l'Horus de l'horizon. Il est successivement le soleil du matin puis du soir.

Contrairement à son oncle Seth, qui représente le Mal, il est associé au Bien. Il faut bien entendu se projeter dans la pensée de l'Egypte antique et ne pas se satisfaire de la croyance bipolaire actuelle du bien et du mal. Si Horus représente le Bien, il ne faut pas oublier que dans le mythe osirien il tue sa mère, avant que celle-ci ne réssuscite grâce à la magie des dieux. Il faut comprendre que le Bien et le Mal sont complémentaires à la création. Ils sont présents dans toutes divinités.

Pharaon est considéré comme l'incarnation du dieu. Son rôle est de protéger son peuple en préservant les frontières mais également les consciences, grâce à la prière.

Horus a quatre fils. Ces divinités de rang inférieur sont représentées par les vases canopes :

-* Amset (à tête d'homme) ;
-* Hâpi (à tête de babouin) ;
-* Douamoutef (à tête de chacal) ;
-* Kébehsénouf (à tête de faucon).

Chaque vase est associé à un des quatre fils d'Horus, son rôle est de protéger les viscères qu'il renferme.


Amset
Douamoutef
Hâpi
Kebehsenouf
Les pseudo-vases canopes du prêtre d'Amon Padiouf
Troisième Période Intermédiaire, 1069 - 664 avant J.-C.
© Musée du Louvre - N 2952